Terra nueva歌词由Ojn演唱,出自专辑《Chal ha dichal》,下面是《Terra nueva》完整版歌词!
Terra nueva歌词完整版
Faut-il passer par les Coureaux de Groix?
Longer les remparts de Port Louis?
Laisser Gâvres à tribord
Remonter au près serré
S'offrir un passage, pénétrer, dans cette ria, ce fjord, cet aber, cet estuaire, cette petite mer
Vivre cet univers
Faut-il s'arrêter à Locmalo pendant le marché nocturne?
Se fondre à la foule, s'arrêter aux Brasses du Bengale ou à la Peau, la Peau de l'Ours
Écouter ces chants de la rade, et des Ramoneurs de Menhirs, puis à deux heures du matin
Un peu enivré au fil de l'eau, seul,
Laisser monter cette étrange mélancolie, et s'arrêter
S'envahir de poésie, écrire, chercher l'ouverture du poème qui deviendra la clé de ce fragile moment
La « liquidation du monde se poursuit » dit René Char,
Lâcher prise,
Faut-il longer la côte rouge et se retrouver sur le quai de Stervin, prendre un pot au bistrot du Cornock
Ces pêcheurs à pieds ou à petites barques, attendent impatiemment les marrés d'équinoxe. Reviendront-ils plusieurs fois par jour observer le flux et le flux reflux,
Le Chal ha Dichal
Échanger du temps qui passe
Une belle population racle, creuse, cherche palourdes, huîtres et berniques
D'autres burinés montrent leurs morgates en jetant cette encre indélébile sur le quai, entourés d'enfants interrogateurs
Faut-il aller jusqu'aux Salles, longer ce bras de petite mer regarder chaque embarcation, chaque rafiot, imaginer chaque histoire particulière?
Puis Kerner, ancien village de pêcheur, bâtit autour de la Chapelle de la Trinité
Marcher dans les rues, les mêmes venelles que l'on trouve sur les îles de Groix ou d'Ouessant
Aller jusqu'à la maison du patrimoine, passer devant l'île aux Pins, se reposer dans ce lieu où Germaine Tillion venait se ressourcer.
Germaine Tillions cette dame d'intelligence et de cœurs
Il faudra s'arrêter à marée haute à Kerfaute, un soir d'été, s'y baigner peut-être
Puis faire un grand saut, jusqu'au bout de la presqu'île. Marcher sur cette route entre mer et océan, ce tombolo
Passer près des anciens marrés salants, et regarder les aigrettes, les fous de bassans, le héron cendré
Puis nous irons voir les mangeurs d'oreilles, ces immenses humains que l'on croise au bar des sables ou sur les quais. Ils nous offriront un verre de cidre, et nous parlerons de leurs pêches hauturières
Nous prendrons un thé au comptoir Gâvrais, Françoise nous conseillera un livre de poésie, un roman
Je commencerai brièvement à lire sur le trait d'union, la navette entre Gâvres et Port Louis, « Usage du monde » de Nicolas Bouvier
Puis me perdre à nouveau dans cette autre presqu'île,
Pour me perdre à nouveau dans cette autre presqu'île