La petite GRANDE歌词由Dia Audi演唱,出自专辑《La petite GRANDE》,下面是《La petite GRANDE》完整版歌词!
La petite GRANDE歌词完整版
Sans cesse ce sentiment d'être à la recherche de quelque chose.
Quelque chose qui m'échappe, qui m'habite, qui promet d'assouvir le vide qui me ronge,
le manque qui me meuble depuis si longtemps, celui qui fait en moi résonner cette phrase d'enfant, “quand je serai grande…”.
Une phrase refuge, une phrase salvatrice, une phrase qui adoucit la douleur de l'instant et ouvre la promesse de l'après,
"Quand je serai grande...". "Quand je serai grande...".
Me voilà aujourd’hui, toujours là, lasse de compter les années, lasse de leur demander d'agir à ma place, lasse de la confiance mise en cette phrase d'enfant.
Mes questions restent sans réponse, elles maintiennent le front de la bataille ouverte, trou béant que je pensais se refermer "quand je serai grande", et qu'enfin, j’atteindrai la ligne d’arrivée.
Me voilà aujourd’hui, trompée, déçue. Déçue de savoir qu'enfin devenue grande, on peut encore se retrouver perdue, sans ancrage, sans horizon. Déçue de savoir qu'enfin devenue grande, on peut rester toute petite à l’intérieur, toute fragile, toute perdue, tremblante, déstabilisée, énervée, énervée contre quoi ? Énervée contre tout, énervée contre rien, énervée toujours.
Quelle déception d’avoir tant attendu, tant de temps en vain.
Pardonne-moi, pardonne-moi d'avoir projeté toutes ces années d’attente sur toi.
Pardonne-moi de m'être si furieusement agrippée à ta personne, à ton être, à t'avoir transformé en un roc si puissant, infaillible à l'érosion du temps, de la tempête qui frappe sans relâche, que rien ne fait basculer. De peur de m'envoler,
trop fort j'ai serré, harponné, empoigné, jusqu'à voir un bout de toi s'arracher... Et une partie de mon cœur se briser.
J'en suis à trahir malgré moi, à faire souffrir ce qui compte le plus, telle une furie, enragée, aveuglée, le sommes-nous toutes ? parfois ? souvent ? Logée au plus profond de moi, se cache une force qui tourbillonne de sentiments inachevés, torturés et torturants, modelés dans la peur de perdre, la modestie insultante, la lâcheté, la rage incontrôlable, mais surtout dans le son des larmes tièdes, qui coulent sourdement et me relient à toi, ma vie, mon autre, mon moi, mon toi.
Après tant d'années, je sais
qu’il s'agit de moi de mes failles,
de mes fondations moisies par le temps, de ce sauveur tant voulu, de ce rêve d'enfant
Après tant d'années, je sais "qu'être grand,ce n'est finalement
qu'un point de départ...comme tout autre point dans le temps.