Les Résignés歌词由Martin Valmont演唱,出自专辑《Les Damnés》,下面是《Les Résignés》完整版歌词!
Les Résignés歌词完整版
Les Résignés - 1908
En les bas quartiers de Lutèce,
Il est des gueux qui vont, foulant Le pavé d’un pas chancelant,
Le front ceint d’un air indolent Contrastant avec leur détresse ;
Ce sont des doux, des résignés,
Parmi les vaincus de la vie ;
Par le destin l’âme asservie,
Ils poursuivent, sevrés d’envie,
Les jours qui leur sont assignés,
Les Résignés.
Indifférents à toutes choses,
Ne tendant même pas la main,
Ils vont, sans souci de Demain,
Comme si le Désert Humain Celait des oasis de roses.
Par l’abrutissement gagné Ils subissent revers, sévices,
Hontes, affronts, peines, supplices, Toutes les pires injustices Sans moindrement être indignés,
Les Résignés.
Pauvres gens au cerveau débile,
Aux appétits neutralisés,
Sous l’oeil froid des civilisés,
Reposez vos membres brisés Sur le pavé de la Grand’ Ville.
Las! tant que seront alignés Comme d’infécondes semailles De grand mots creux sur nos murailles, Vous ne serez en nos batailles Que d’immuables dédaignés,
O Résignés!
Mais quand naîtra l’aurore blonde Du jour où, lassés d’avoir faim,
Vous revendiquerez enfin
Votre juste part du butin
Des plaisirs et splendeurs du monde,
Par les Révoltes empoignés,
Vous frapperez en vos colères Tous les fauteurs de vos misères Et courtiserez les chimères Dont vos esprits sont imprégnés,
O Résignés!