Que ces gazons sont verts !歌词由David Witczak&Ensemble Leviathan&Lucile Tessier演唱,出自专辑《Music for Lady Louise》,下面是《Que ces gazons sont verts !》完整版歌词!
Que ces gazons sont verts !歌词完整版
Que ces gazons sont verts ! Que cette grotte est belle !
Ce que je lis m'aprend que l'amour a conduit
Dans ce boccage, loin du bruit,
Deux amants qui brûloient d'une ardeur mutuelle.
J'espere qu'avec moy l'amour bien-tost icy
Conduira la beauté que j'aime.
Enchantez d'un bonheur extreme,
Sur ces grottes bien-tost nous escrirons aussi ?
Beau lieu, doux azile
De nos heureuses amours,
Puissiez-vous estre tousjours
Charmant et tranquille.
Voyons tout... Qu'est-ce que je voy !
Ces mots semblent tracez de la main d'Angelique...
Ciel, c'est pour un autre que moy
Que son amour s'explique.
Angelique engage son cœur ?
Medor en est vainqueur !
Elle m'auroit flatté d'une vaine esperance ?
L'ingrate !... N'est-ce point un soupçon qui l'offense ?
Medor en est vainqueur ! Non, je n'ay point encor
Entendu parler de Medor.
Mon amour auroit lieu de prendre des allarmes,
Si je trouvois icy le nom
De l'intrepide fils d'Aymon,
Où d'un autre guerrier celebre par les armes.
Angelique n'a pas osé
Avoüer de son cœur le veritable maistre,
Et je puis aisement connaistre,
Qu'elle parle de moy sous un nom supposé.
C'est pour moy seul qu'elle soûpire,
Elle me la trop dit et j'en suis trop certain.
Lisons ces autres mots ; ils sont d'une autre main...
Qu'ai-je leu... Ciel... Il faut relire...
Que Medor est heureux !
Angelique a comblé ses vœux.
Ce Medor, quel qu'il soit, se donne icy la gloire
D'estre l'heureux vainqueur d'un objet si charmant.
Angelique a comblé les vœux d'un autre amant !
Elle a pû me trahir !... Non, je ne le puis croire.
Non, non, quelqu'envieux a voulu par ces mots
Noircir l'objet que j'aime, et troubler mon repos.
Je suis trahi ! Ciel ! Qui l'auroit pû croire !
Ô ciel ! Je suis trahi par l'ingrate beauté
Pour qui l'amour m'a fait trahir ma gloire.
Ô doux espoir dont j'estois enchanté,
Dans quel abisme affreux m'as-tu precipité !
Tesmoins d'une odieuse flame
Vous avez trop blessé mes yeux.
Que tout ressente dans ces lieux
L'horreur qui regne dans mon ame.
Ah ! Je suis descendu dans la nuit du tombeau !
Faut-t'il encor que l'amour me poursuive ?
Ce fer n'est plus qu'un vain fardeau
Pour une ombre plaintive.
Quel gouffre s'est ouvert ! Qu'est-ce-que j'aperçoy !
Quelle voix funebre s'escrie !
Les enfers arment contre moy
Une impitoyable furie.
Barbare ! Ah ! Tu me rends au jour ?
Que pretens-tu ? Parle... Ô suplice horrible !
Je doy montrer un exemple terrible
Des tourments d'un funeste amour.